Le dessin est une technique de représentation visuelle sur un support plat.
Il trouve ses origines dans l'art pariétal (-30000, -40000 av jc jusqu'à aujourd'hui)
Le terme « dessin » désigne à la fois l'action de dessiner, l'ouvrage graphique qui en résulte, et la forme d'un objet
quelconque.
Le « dessin linéaire » représente les objets par leurs contours, leurs arêtes et quelques lignes caractéristiques ;
au-delà de cette limite, le dessin se développe en représentant le volume par les ombres, souvent au moyen des hachures,
incorpore des couleurs, et rejoint, sans transition nette, la peinture.
Le mot s'est écrit indifféremment « dessein » ou « dessin » jusqu'au XVIIe siècle, impliquant la notion d'intention,
de projet, dans un travail de plus grande portée, en architecture, en peinture, en gravure.
L'essor de la production industrielle au XIXe siècle a fait distinguer rigoureusement le dessin artistique et
le dessin technique, une forme très codifiée de dessin linéaire qui vise plus à communiquer les informations
précises nécessaires à la fabrication ou à l'utilisation d'un objet ou d'un bâtiment qu'à en donner une évocation
visuelle.
Histoire
Le sens du terme « dessin » évolue avec l'histoire des arts visuels.
Le mot dessin est tiré de dessigner, avec l'influence de l'italien disegno signifiant représentation graphique (1444).
Le terme italien signifiait à la fois la pratique, et le projet ou intention.
Ce double sens a été conservé avec le mot français dessein. Ce n'est qu'au XVIIIe siècle, vers 1750, que le champ
sémantique évolue, dessin (sans e après ss) ne signifiant plus que la mise en forme. Le sens de projet ou de conception
a été conservé dans le terme anglais design, qui vient de l'italien designo et du français dessein.
Il faut envisager les deux sens du mot, même si l'amateur peut s'intéresser aux dessins produits à titre de préparation
d'un ouvrage, aussi bien qu'à ceux valant pour eux-mêmes (Jacquet 2010).
Le dessin, comme projet d'un ouvrage, se trouve partout dès le Moyen Âge dans les arts plastiques,
y compris l'orfèvrerie et la mode. Il résume et développe la pensée plastique de l'auteur, et lui permet de
la présenter à ses clients ou commanditaires, sous une forme plus légère et demandant moins de temps que la réalisation
définitive.
Les dessins n'étaient pas en général destinés à être conservés ; cependant, selon Paul Valéry,
« le souci de la personne et de l'instant l'emportant sur celui de l'œuvre en soi et de la durée,
la condition d'achèvement a paru (…) contraire à la « vérité », à la « sensibilité » et à la manifestation du
« génie » (…) l'esquisse a valu le tableau », et ce goût s'est aussi porté vers les projets, études et dessins
préparatoires.
Cette évolution commence en France à la fin du XVIIIe siècle. La première exposition des dessins du Cabinet du Roi
a eu lieu au Louvre en 1797.
Le dessin comme art autonome, ne visant à rien d'autre que lui-même, naît des discussions dans le milieu
des artistes et des amateurs sur les qualités plastiques et les principes gouvernant la peinture.
La Querelle du coloris oppose au XVIIIe siècle les partisans de la couleur à ceux du dessin.
Le « dessin », dans ces discussions, ne dépend ni de la technique, ni du support.
Il s'agit principalement de la ligne de contour des sujets, opposée à la surface colorée et à ses modulations,
comme l'a fait Léonard de Vinci. Les polémiques opposent ceux qui prennent exemple sur Poussin pour privilégier
le dessin, allant jusqu'à considérer avec méfiance le raccourci, les recouvrements de personnages,
les ombres fortes, à ceux qui, admirant Rubens, accordent plus de valeur à ceux qui savent nuancer,
juxtaposer, organiser les couleurs, avec une touche visiblement variée.
Ce sens restreint du « dessin »,
associé à la perspective linéaire, va se poursuivre jusqu'au xxe siècle.
Les rapports entre dessin et peinture fluctuent. L'impressionnisme reproche en général au dessin le caractère
intellectuel et contraignant que lui attribuent les courants picturaux qui l'ont précédé.
Le cubisme renoue avec le dessin, sans l'obligation de présenter, par la perspective, un point de vue unique.
Avec Flaxman commence une succession d'artistes qui ne présentent que le dessin linéaire.
Au XIXe siècle, les dessinateurs trouvent avec la lithographie et le dessin de presse des moyens de vivre de
leur activité, sans nécessairement produire autre chose.
Bien que les techniques de reproduction contraignent un peu leur style, ils peuvent aussi bien réaliser des peintures
dessinées, rendant le clair-obscur par des hachures, que des purs dessins linéaires, comme l'ont fait Picasso,
Matisse ou André Lhote.
Le dessin animé emploie depuis son invention dans les années 1920 des quantités de dessinateurs.
Dans la deuxième moitié du XXe siècle, la bande dessinée cesse de s'adresser spécifiquement aux enfants
et le dessin narratif, nourri des techniques du dessin de presse, du cinéma, de la littérature, devient une
des branches importantes de l'art du dessin.
Dessin et peinture
Lorsque le projet graphique vise à la durée, choisissant son matériel à cet effet, on parle de peinture.
L'acte de dessiner, sur pierre ou sur plâtre, sur bois, sur toile peut bien en être à la base :
la peinture se définit, par opposition au dessin, comme devant durer.
Si pour Léonard de Vinci, le dessin du contour est une partie de la peinture, pour Braquemond,
quatre siècles plus tard, « le mot « dessin » résume tous les termes de la langue des arts plastiques (…)
Les expressions : trait, modelé, couleur, ornement, forme, ligne, valeur, effet, etc. ne servent que pour aider
par l'analyse à la signification du mot dessin ».
Il n'y a pas de différence fondamentale entre le dessin et la peinture, si ce n'est que, d'après certains
théoriciens de l'art, le dessin est monochrome dans son essence, la peinture colorée.
Mais des dessins peuvent être en couleurs, soit directement dans le tracé, soit par coloriage dans un deuxième temps.
Une peinture peut être linéaire et peut être monochrome comme c'est le cas des grisailles.
La plupart des peintures (surtout lorsqu'elles sont figuratives) sont préalablement dessinées,
ou dessinées en cours d'élaboration. On dessine aussi bien avec une brosse large qu'avec un crayon affûté,
même si la matière est différente. On parlera donc de dessin lorsque les contours, les tracés, demeurent apparents,
par rapport à des œuvres où dominent taches colorées, aplats de couleur.
Le dessinateur Alfred Kubin, traitant du dessin, non comme projet, mais « comme une fin en soi immédiate », écrit :
« Cet art répond à une modeste impulsion. Il ne rivalise pas avec les phénomènes de la nature mais se contente
d'en produire des signes. Il est symbolique ».
C'est, pour lui, cette modestie qui distingue le dessinateur, qui l'amène à limiter son domaine d'exploration
au papier et à l'encre de Chine, à la plume et au pinceau, qu'il étudie à fond.
« Ma contemplation intérieure s'est éclaircie :
ma vision s'est alors déplacée vers un assemblage de lignes aussi rigoureux qu'un système économique »
Le Dessin
Définition et origine
Les types de dessins
Dessiner pourquoi
Croquis
La rapidité d'exécution caractérise le croquis, dessiné face au sujet. Les esquisses sont les premières idées
pour un travail important.
Le croquis doit saisir l’essentiel sans s’attarder sur les détails.
Il sert de notation, parfois d’exercice. Sa rapidité d’exécution fait du « geste » graphique un élément important
de son caractère.
Croquis et esquisses servent dans tous les types de dessin.
Dessin d’architecture
Le dessin est à la base du métier d’architecte, même si l’utilisation de l’outil informatique réduit l'importance
des habiletés manuelles.
C’est en dessinant, d’abord sous forme d’esquisse et de croquis, puis de dessins plus élaborés, que l’architecte
trouve et précise son projet.
Cette étape préliminaire de dessin à main levée est à peu près universellement pratiquée.
L’étape suivante consiste à disposer les éléments indépendants de l'aspect visuel, comme les conduites de fluide,
et effectuer les calculs de résistance des matériaux.
On revient ensuite au dessin pour tracer les plans nécessaires aux constructeurs.
Cette étape est maintenant effectuée par dessin assisté par ordinateur avec les logiciels propres à l’architecture.
Elle se faisait au moyen des outils du dessin technique, le crayon ou le portemine à mine dure, la règle, l’équerre,
le té, sur une table à dessin, puis un passage à l'encre au tire-ligne et plus tard au stylo technique.
L'architecte fournit aussi au commanditaire des plans de façades et des vues en perspective réalistes, en couleurs,
avec des ombres qui indiquent le relief, et les éléments de décor qui vont donner vie à l’ensemble :
plantes, personnages, véhicules, etc. L’architecte devait donc avoir une connaissance poussée de la perspective,
rigoureusement construite. Selon le degré de précision de ces dessins, les accessoires pouvaient être traités
d’une manière simplifiée, afin de ne pas prendre le pas sur l’essentiel, l’architecture.
Chaque architecte pouvait avoir sa façon personnelle de traiter arbres, véhicules et personnages
(dénommés grouillots dans le jargon des architectes).
Les architectes ont dessiné de véritables œuvres d’art,
souvent mises en couleurs à l’aquarelle. De nos jours, les logiciels 3D dispensent de la partie technique
de ce travail, tandis que des illustrateurs spécialisés réalisent d’après les plans ou perspectives fournis
par les architectes des dessins de présentation pour des projets non encore construits, pour la publicité et
l'information des acheteurs potentiels.
Dessin d'étude
Le dessin sert au sculpteur pour effectuer ses recherches.
Sa spécificité est due au fait qu’il n’est pas une fin en soi, mais une étape de son travail,
pour lui permettre de visualiser ses projets en vue d’une réalisation en trois dimensions :
le rendu du volume est donc prépondérant, par des zones ombrées avec ou sans dégradés, et l’absence ou la neutralité
du fond.
Tous les dessins de sculpteurs ne sont pas des chefs-d’œuvre du strict point de vue de la qualité du dessin,
mais ils sont toujours les témoins fidèles du travail de leur auteur, et certains sont des œuvres d’art à part entière.
Dessin de presse et caricature
La presse depuis qu'elle existe a caricaturé et illustré les travers de ses contemporains surtout quand ce sont des
personnes publiques. Un jour des dessinateurs et journalistes sont assassinés pour avoir publiés des dessins...
À la suite des caricatures de Mahomet en 2006, Kofi Annan, alors Secrétaire général de l'ONU, a organisé
une conférence de deux jours, le 16 octobre 2006, au siège de l'Organisation des Nations unies à New York,
réunissant 12 des dessinateurs de presse les plus renommés au monde pour « désapprendre l'intolérance ».
Durant cette conférence, le dessinateur français Plantu, du journal Le Monde, également instigateur de la conférence,
a lancé un mouvement qui avait pour objectif paradoxal une meilleure compréhension et un respect mutuel entre
des populations de différentes croyances ou cultures, avec le dessin de presse, qui professe la simplification
et l'exagération, comme moyen d'expression d'un langage universel.
Il projetait de réunir des dessinateurs de presse de plusieurs pays et de promouvoir la liberté de la presse
en matière de caricature à travers le monde.
Le 26 mai 2008, l'association Cartooning for peace est née de cette initiative et qui regroupe aujourd’hui
différents dessinateurs de plusieurs journaux dans le monde.
Bande dessinée
La bande dessinée combine l'art de raconter des histoires à celui de les représenter par le dessin.
Souvent un scénariste s'associe avec un dessinateur. Une maison d'édition de bande dessinée peut aussi confier
le dessin et le scénario à plusieurs artistes.
Dans ce cas, les dessinateurs respectent un style graphique, et les scénaristes le caractère des histoires
et de leurs personnages.
Une série peut ainsi durer, comme celle des Pieds Nickelés, pendant plusieurs générations.
À partir du dernier tiers du XXe siècle, aussi bien en Europe (Duc 1981) qu'au Japon où le manga
est très populaire1, les dessinateurs de bande dessinée ont cherché à produire un style graphique personnel
et caractéristique, qui contraste avec l'effacement de l'artiste pour la production d'un style défini par
les éditeurs, fréquent auparavant.
La gravure,
pratique d’une incision (le dessin) sur une surface dure, généralement plane. Cette surface est enduite d'encre avant
d’être estampé sur du papier afin de révéler le dessin fait par l'artiste.
Il existe plusieurs techniques en voici quelques unes :
La Gravure en creux
Dans la gravure en creux, toutes les lignes ou les points du dessin sont creusés soit mécaniquement, soit chimiquement.
L'encre est retenue au fond des tailles, les partieslisses et non gravées de la plaque, elles restent blanches.
Parmi les techniques de la gravure en creux, on citera:
• l'eau forte au trait,
• l'aquatinte,
• le vernis mou,
• la gravure au sucre,
• la pointe sèche,
• le burin,
• la manière noire.
La Gravure en taille d'épargne
On parle de taille d'épargne, ou de gravure en relief lorsque « la planche est creusée partout où l'impression ne doit
pas avoir d'effet ; le dessin seul est conservé au niveau initial de la surface de la planche, il est épargné.
L'impression d'une gravure en taille d'épargne peut se faire à la main, ou sur une presse typographique.
C'est la technique employée pour la gravure sur bois et la linogravure.
• La gravure manuelle utilisant le canif, le ciseau ou la gouge pour la gravure sur bois de fil ;
• La gravure manuelle utilisant principalement le burin pour la gravure sur bois de bout ;
• La gravure manuelle utilisant des gouges pour la linogravure ;
• La gravure en criblé sur métal, où il n’y a pas enlèvement de matière, mais où le métal est repoussé au-dessous
de la surface d’impression par la frappe d’un burin et d’un ciselet, ou de poinçons de formes diverses,
donnant des points, des motifs, des traits droits ou courbes, etc.
La Gravure sans gravage
Certaines techniques de reproduction ne nécessite pas forcément de gravure, au sens strict, elles appartiennent
tout de même à la même famille, ainsi en est il de:
la lithographie (du grec lithos, « pierre » et graphein, « écrire ») est une technique d’impression qui permet la
création et la reproduction à de multiples exemplaires d’un tracé exécuté à l’encre ou au crayon sur
une pierre calcaire.
La sérigraphie est une version améliorée du pochoir en papier découper, sur la base d'écran en tissus tramés
qui selon les endroits bouchés ou non viennent reproduire le dessin voulu. Il est possible de superposer les couches
avec des couleurs transparentes ou non...
Les outils du dessin
Dessiner avec quoi
Acquérir quelques bases de dessin
Les Bases du dessin
Je suis sur que ça vous est déjà arrivé :
vous avez une image en tête :
un immense décor de plaine avec toute une foule de personnage…
quelque chose en plongée peut-être…
dans les tons chauds.
et là... : c’est le drame.
Le concept art qui était si détaillé dans votre tête n’a rien avoir avec ce que vous avez peint.
Tous les détails que vous aviez imaginés sont là, mais c’est comme s’ils avaient été dessinés par
votre petit cousin de 8 ans.
À quoi est-ce dû selon vous ? Vous ne maîtrisez pas ce qu’on appelle plus communément « les bases en Dessin »
LES 3 DIFFÉRENTS TYPES DE DESSIN
LE DESSIN D’OBSERVATION
Maîtriser le dessin d’observation est la première étape pour progresser sereinement dans l’apprentissage du dessin.
LE DESSIN D’IMAGINATION
Le dessin d’imagination consiste à transformer une scène mentale en dessin « plat » sur une feuille en deux dimensions.
LE DESSIN D'ETUDE
Dessiner pour comprendre, concevoir...
Là où le dessin d’observation reposait sur un dessin « passif », ce que je vois en face de moi, le dessin d'étude
réside dans la compréhension du monde qui nous entoure.
Vous ne vous dites plus "traçons ce trait que je vois, ici" , mais "pourquoi ce trait est ici ?"
LES BASES DU DESSIN
Ce que je décris par « les bases » pourrait être défini ainsi :
toutes les règles ou codes permettant de représenter la réalité.
À noter qu’ainsi « les bases » peuvent différer en fonction de l’endroit où on l’apprend ou de la période
à laquelle on les apprend changeant ainsi le « style » de dessin.
Un exemple pour mieux comprendre :
le concept de la Perspective n’a été découvert par Filippo Brunelleschi qu’après 1425.
Ainsi la plupart des tableaux peints avant cette période se voient pourvues d’une perspective complètement fausse.
Etait ce moins bien dessiné ? Non. Simplement, le style de dessin est différent.
Il en va de même à notre époque. Il existe différents styles de dessin.
On pourrait même dire qu’il existe autant de styles que de personne qui dessinent, mais bon, revenons à notre sujet.
Maintenant que nous avons définis ce que recouvre le terme « les bases », quelles sont-t-elles ?
Je suis sympa, je vous ai fais un petit sommaire pour mieux vous y retrouver.
Vous pourrez cliquer sur la section qui vous intéresse le plus
TABLE DES MATIÈRES
La lumière
Les différents types de lumières
Comportement de la lumière sur différentes matières
La couleur
Théorie des couleurs
Relativité des couleurs
L’espace
La perspective
Le cadrage
La composition
Le vivant
L’anatomie humaine
Le squelette et la myologie
Les différentes morphologies
L’anatomie animalière
Ouep… ça fait quand même pas mal de choses à maîtriser. Mais pas de panique beaucoup de ces « domaines » sont liés entre-eux. Ainsi, si vous comprenez la lumière, vous comprendrez les matières. Il en va de même pour le cadrage et la perspective.
Une autre bonne nouvelle : vous n’êtes pas obligé de tout maîtriser à la perfection. En fonction de votre style de dessin, vous pourriez même ne pas utiliser certains domaines. N’oubliez pas qu’il n’y a pas que l’hyperréalisme dans la vie 😉 !
Détaillons un peu plus ces domaines afin d’en comprendre leur intérêt.