• Pastels tendres
Le pastel tendre est le type de pastel le plus fragile car le plus friable. Il est composé de pigments,
de craie et de gomme arabique comme liant. Ce sont les pastels pour lesquels on trouve
la gamme chromatique la plus étendue dans le commerce.
De nombreuses marques de pastels sont disponibles, chacune présentant des qualités différentes,
notamment en termes de tendreté du bâtonnet et donc de friabilité.
Les pastels allemands "Schmincke" sont très doux et couvrants, mais saturent rapidement le papier.
Les pastels français "Sennelier" ont des couleurs éclatantes.
Les pastels français "Artisan Pastellier" sont tendres et veloutés, riches en pigments et
de dimension idéale.
Les pastels français "Girault [archive]" proposent une gamme étendue du clair au sombre pour
chaque couleur, une excellente homogénéité de texture et un velouté constant sur tout support.
Les pastels anglais "Winsor&Newton" peuvent constituer un bon compromis entre ces deux.
Les pastels hollandais "Rembrandt" de Royal Talens sont parfois durs, mais moins onéreux que
les précédents.
Les pastels anglais Unison Colour sont d'une tendreté moyenne et présentent une gamme colorée
particulière.
Les pastels belges "Blockx" sont tendres, riches en pigments et très onctueux.
Les pastels français "Pasteléger, pastels secs ardennais"1, mi-tendres en forme demi-lune avec
les pigments du dernier Moulin à couleurs de France encore en activité à Ecoral dans les Ardennes.
• Pastels durs
Les pastels durs sont plus solides et sont généralement présentés sous forme de bâtonnets carrés,
apparentés aux craies. Parmi eux, on trouve les célèbres « carrés Conté » de la marque française
Conté à Paris.
• Crayons pastels
Les crayons pastels sont des pastels conditionnés sous forme de crayons en bois avec une mine de pastel
dur. Ils permettent un travail précis, s'affûtent facilement et résistent au choc.
Ils ne sont en revanche pas adaptés aux larges surfaces.
La technique des pastels gras est très différente de celle des pastels tendres.
• Pastels à la cire
Les pastels à la cire ont été mis au point au Japon en 1924 par les professeurs Rinzo Satake et
Shuku Sasaki afin de procurer à leurs étudiants un moyen d'expression coloré, facile et bon marché.
Ces pastels économiques conviennent aux techniques de dessin et de croquis.
Ils saturent vite et ne permettent pas d'œuvres abouties, contrairement aux pastels à l'huile,
plus onctueux.
• Pastels à l'huile
Les pastels à l'huile auraient été mis au point par la boutique Sennelier à la demande de
Pablo Picasso en 1949. Dans ce type de pastels, la gomme arabique est remplacée par de l'huile,
ce qui explique leur texture grasse et souple, très agréable à travailler.
Comme à l'huile, on peut utiliser de l'essence de térébenthine pour diluer ou estomper la couleur,
ou du médium à peindre pour en modifier la texture sur le support.
Les pastels du commerce contiennent souvent un mélange d'huile et de cire,
en proportion différente selon leur qualité. Trop de cire entraine un pastel qui patine rapidement
et empêche les superpositions multiples.
• Pastels gras diluables à l'eau
À l'instar des crayons aquarellables, ces pastels contiennent une base de cire.
Mais sans huile, ils sont hydrophiles :
la couleur se dilue dans l'eau et peut être étalée au moyen d'un pinceau humide ou de tout autre type
d'outil.
En Europe, ils sont fabriqués notamment par la société suisse Caran d'Ache,
la société allemande Lyra, la société espagnole Manley. Ils se présentent sous forme de bâtonnets.
Il ne faut pas les confondre avec les crayons aquarellables qui sont plus proches des crayons de couleur
classique. Certaines marques chinoises, coréennes et japonaises (où ils sont appelés 水彩クレヨン)
en fabriquent également, les mediums diluables à l'eau étant très anciens et fondamentaux
en Extrême-Orient.
• Pour les pastels secs
La peinture ou dessin au pastel se fait par un contact direct entre les pigments de couleurs et le support.
La texture du support est ainsi très importante car elle conditionne directement l'aspect
final de l'œuvre.
Les pastellistes utiliseront donc de préférence des papiers à grain pour une bonne accroche.
Le support le plus courant est la feuille de papier à dessin, type Ingres, dont la surface vergée
ou alvéolée permet de retenir la poudre de pastel.
Il existe plus spécialement pour le pastel des papiers préparés tels le papier velours à la surface
très douce, ou les pastel card à la surface plus rêche. Ce dernier a l'avantage de saturer moins
rapidement.
Alternativement, on peut utiliser un papier aquarelle à grain, voire du contrecollé pour encadrement.
D'autres supports nécessitent d'être préparés avec un enduit chargé
(gesso acrylique et poudre de pierre ponce), voire directement un apprêt pour pastel.
C'est le cas pour le bois, la toile, le verre ou le métal, voire le papier ou le carton si
l'artiste souhaite personnaliser la texture.
La couleur du fond est d'une importance fondamentale au pastel.
Les papiers pastels sont proposés en différentes teintes. La couleur du fond dépend du sujet :
selon le goût et l'intention de l'artiste, elle sera choisie selon le principe des complémentaires,
ou par contraste (chaud/froid, clair/sombre).
• Pour les pastels gras
Les pastels gras s'accommodent de surfaces lisses. Toutes les matières sont possibles :
papier, carton, bois, toile, verre, métal. Sur surface glissante, une couche de gesso est conseillée.
Le résultat est aussi particulièrement intéressant sur des papiers à gros grammage, Arches,
Rives ou Canson, en jouant avec la fibre ou le grain du papier.
Leurs couleurs restent toniques et fraiches, et il est préférable de les protéger avec un vernis à l'eau,
que l'on applique au pinceau.
Matériel auxiliaire
Le pastelliste utilise un certain nombre d'outils en plus des bâtonnets de pastel :
• des estompes, qui sont le plus généralement des petits tortillons de papiers ou de tissu,
permettant d'étaler le pastel sur le support avec précision, pour créer des fondus ou des mélanges
de couleur ;
• des pinceaux ou ses doigts, pour la même finalité. L'utilisation des doigts pour étaler le pastel
permet des effets de grande précision et le massage produit sur les doigts du pastelliste est une
des raisons de la réputation de sensualité attachée au pastel ;
une éponge, pour étaler le pastel, effectuer des effets grâce à l'humidité ou retirer une couche
de pastel ;
• une gomme mie de pain, qui est apparentée à de la pâte à modeler et dont la texture collante permet
de retenir les particules de pastel. Cet outil indispensable au pastelliste permet de corriger
ses erreurs mais aussi de dessiner en négatif en retirant de la couleur ;
un fixatif qui permet de fixer les pigments sur le support.
• Le fixatif est un produit chimique semblable à de la laque, disponible en aérosol ou sous forme liquide.
L'application d'un fixatif est optionnelle :
les artistes trouvent qu'il affadit et empâte les couleurs.
Le pastel se conserve très bien sans fixatif à condition que l'œuvre soit protégée par un encadrement
sous-verre.
•Grâce à sa grille conique , le pastel Shaper permet de donner une forme biseau
ou pointu aux pastels secs, le récipient permet de récolter la poudre pour l'utiliser ensuite
avec des pinceaux.
Prenez la précaution de nettoyer la grille avec la brosse métallique entre deux couleurs.